Transit et pas seulement intestinal

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Le club dans un effort de recrutement a lancé une vaste opération vers les jeunes. Charlotte est notre première très jeune recrue.Mais cet effort de recrutement n’est pas l’objet initial de cet article. Jaloux du succès d’un transit côtier réussi par Bernard et Frédéric, malgré ma trouille légendaire, piqué au vif, j’ai décidé de le réaliser moi aussi. J’ai donc préparé un plan de vol.
Mais tout d’abord, pour amorcer le transit, il faut se restaurer. Le Looping de Candillargues est, à coup sur, l’endroit idoine. De plus pour l’amorcer ce transit, il faut trouver le point d’entrée, sans oublier la fréquence radio qui donnera la clearence initiale. Une fois dans le tuyau, la frousse initiale digérée, il suffira de se laisser porter. Cette info, tous les locaux de la plateforme de Candillargues la possèdent, il suffit de la leur demander gentiment.

Ce sera chose faite trois minutes avant la mise en route, un lapidaire 118.775 sera mon sésame pour décoller apaisé.


Décollage de Candillargues, prise de contact avec la CTR de Montpellier, transit accordé, finalement j’ai failli crier avant d’avoir mal. La trouille est mauvaise conseillère.

Des couleurs, des plages de sable et moustiques fins, à 1000 pieds, le pied !


L’embouchure d’un des bras du Rhône révèle un mode de transport oublié, un ferry pour traverser ce bras.


Enfin un retour à la civilisation avec une raffinerie juste avant de rejoindre la baie de Marseille.


Et voila, chose promise, chose due, les îles du Frioul et Marseille en arrière plan. Dans quelques minutes ce sera les calanques, pas faciles à photographier lors d’un transit West East, puis rapidement le point Whisky Tango de la Ciotat. Il faudra alors prendre la route NNW pour rentrer à la maison.

En tout trois heures de vol, un énorme coup d’œil. Dix fois j’en ai rêvé, neuf fois j’ai repoussé la réalisation à plus tard, ne jamais remettre au lendemain ce qui peut être fait la semaine prochaine par un autre. La frousse donne aux motifs les plus médiocres un poids certain pour éviter de passer à l’acte. Finalement, faire le transit, c’est comme arrêter de fumer, il faut trouver la volonté de prendre sur soi pour y arriver.

Simple, j’avais tort : vivre dans le midi et se refuser de faire le trait de côte, ce n’est même pas la peine de prétendre savoir piloter.

  • Vrai : la charge radio n’est pas neutre.
  • Vrai : il faut être très vigilant.

Mais le contrôle gère les avions avec une convivialité, une précision et une souplesse qui donne au pire de froussards une telle aisance qu’il se prend pour un pro chevronné. En fait avec mes vingt deux mille minutes de vol, je suis désormais “On Top of the World”. Reste à faire la Corse, pardon, pas faire la Corse, elle existe déjà, faire la traversée vers la Corse et retour, si possible.

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Cet article a 4 commentaires

  1. En fait, je n’étais pas seul, Françoise m’accompagnait, à deux c’est mieux. Pour la Corse, je suis partant.

  2. blizon

    N’est ce pas Jean Louis que c’est une navigation très esthétique à la fois pour la partie vol (altitude et cap précis, radio très présente) et le plaisir des yeux.
    Selon Michelin une navigation *** mérite le détour

    1. Que te répondre ? Certes il faut être à la fois vigilent et précis. Mais entre un GPS à peu près maîtrisé, une écoute attentive, des collations faites en temps et heure, finalement, même au guidon du vélo, il est encore possible d’admirer le paysage. Et si la prochaine fois, une fois les réservoirs chargés comme des chameaux prêts à traverser le désert, je m’offrais un Fréjus Perpignan. Faut voir, mais faut aussi prévoir de faire étape pour dormir un peu. Si l’on trouve assez facilement des restaurants de plateforme, le hébergements sont moins évidents à trouver. Ma légendaire trouille me ferait-elle encore procrastiner ?

      1. Mabire

        Merci Jean-Louis pour cette belle navigation et les superbes photos, bravo pour l’avoir fait tout seul, là où deux pilotes ont dû s’associer pour réussir le même périple!

        @Bernard: nous avons un redoutable concurrent, il va falloir qu’on fasse encore mieux et plus loin la prochaine fois!

        By the way, ça serait peut-être pas mal d’organiser sur 1 ou 2 jours des voyages un peu plus ambitieux (Corse, Espagne…) , à 2 ou 3 avions ou plus!… une idée à suivre?

        Amicalement,

        Frédéric

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