Floride pendant la tempête

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Dans le dernier reportage, vous avez constaté avec moi que les animaux se préparaient à passer un mauvais moment.  La baisse brutale des températures ne présageait rien de bon. La signalisation pour cette tempête est particulièrement précise : ne pas nager sauf pour les cavaliers avec Stetson. Est-ce bien clair ? Pendant ce temps, ma copine la Tortue se précipite vers sa tanière. Furieuse, elle aussi montre une tête des mauvais jours.Ici en Floride du sud, la tempête de neige a des répercussions désastreuses : les chantiers sont bloqués. Heureusement que les bâtiments existants tiennent le coup. Cet hôtel en particulier, bien que dans un style Art Déco indubitable, offre dans son enseigne une touche post-moderne. Si Apple fait précéder ses produits de la lettre “i”, (iMac, iPhone, iPad…) lettre que, en anglais, on prononce “aïl”, dans cette post-modernité ils ont utilisé pour la première lettre le “E” comme électronique (eMail…), ça fait tellement plus geek-branchouille.
A observer le phallus posé sur le pignon de l’hôtel la suite devient explicite.
Mais pourquoi donc avoir doublé le “S”, un seul suffisait.Nous étions partis pour visiter ce musée. Raté, il est fermé.
Musée fermé, non à cause de la tempête, mais parce que nous somme Mercredi.
La météo m’a fait perdre la boule, je n’ai pas voulu voir cette information sur leur site Web.Alors nous nous sommes rabattus sur Miami Beach pour casser un graine. Nous n’avions pas vraiment faim.
Remonté comme un coucou par la rage de s’être planté, j’ai choisi petit : un “Apetizer” à partager, une mousse pour moi, un Pinacolada sans alcool pour Françoise.
Techniquement un “Apetizer” est un truc léger pour accompagner une boisson, un p’ti truc à grignoter. Vu le volume de l’apetizer, heureusement que je n’ai pas choisi un plat principal.

Les restaurants du coin sont célèbres pour les prix inflationnistes, le niveau de bruit généré par les hauts-parleurs, la médiocre qualité des plats servis. Pour attirer le client, ici c’est la course à l’estancot qui fera le plus de tapage. Cela facilite la structuration des conversations. Toute phrase non hurlée se dissout dans le bordel acoustique. Au moins il est possible de proférer des contre-vérités sans risquer de passer pour un imbécile.Toutefois, certains, pardon certaines, viennent ici pour prouver qu’elles ont l’étoffe d’un drill sergeant des Marines. Le niveau de décibel émis par ces pintades, caquètements ajoutés à la cacophonie que certains nuisibles nomment musique, auront rendu mes oreilles inopérantes pour au moins 48 heures.Miami Beach est un endroit à peu près aussi authentique que Venice Beach à Los Angeles. A ce sujet j’avais déjà proposé un reportage, cliquez ICI.
A Miami Beach, le repas évoqué plus haut aura été facturé 125$. La seule chose authentique auront été les billets verts remis à la caisse pour avoir le droit de s’échapper de ce bordel ambiant et retrouver un peu de calme.
Un tour sur la plage. Finalement, celle-ci est tellement vaste que on peut encore s’y balader.
Enfin pas partout. Les étudiants de différentes confréries se sont donné rendez-vous pour fêter je ne sais quel événement. Aux dire de sources officieuses, il s’agirait du “Spring Break”, l’entrée dans le printemps qui fait monter la sève et la consommation d’alcool. Un dense troupeau qui, comme les manchots Empereurs de l’Antarctique, se serrent et agglutinent pour trouver un peu de chaleur.

Pour éviter les noyades dues à l’alcool du binge drinking, la police a installé un mirador, voir la photo précédente, et surveille la foule des prépubères festifs. Elle a aussi placé à l’entrée de la plage un escadron chargé de collecter tout ce qui de près ou de loin ressemble à une boisson chargée à l’éthanol (C2H6O pour les chimistes qui souvent préfèrent une notation moins compacte mais plus explicite telle que CH3-CH2OH, éthanol ou alcool éthylique, principe actif que l’on retrouve dans le vin, la vodka…, alcool donc, source importante de brouzouf pour toute administration fiscale).

A trois heures de l’après-midi, le pick-up FORD était déjà passablement bourré, lui, bourré non des bouteilles bues mais des bouteilles confisquées.

Heureusement que que le temps était frisquet, 25° et que la neige est restée en haut dans le North-East.

Aller une petite dernière pour la route.

Donald s’est mis, dès le départ de son mandat, la presse à dos en affirmant qu’elle mentait et diffusait des “Fake news”. Fake possède une même racine que Faux en français. Donc Fake news, on voit bien ce que cela signifie. Vrai la presse n’est pas à la botte de Donald. Toutefois, le mensonge n’est pas le fond de commerce de la presse et elle n’avalise pas les affirmations de la Maison Blanche sans les mettre en perspective.
Ni beni oui-oui ni béni non-non. C’est son rôle et en haut lieu cela ne plaît pas.

Donc Fake news est devenu un leitmotiv donaldien. Attaquée frontalement, la presse a décidé de remettre les pendules à l’heure. CBS sous-titre ses bulletins d’infos et journaux télévisés “Real news”, pas besoin de développer. Et pour enfoncer le clou, comme la neige est tombée moins fort qu’annoncé par les services météo fédéraux, un journal de NY a titré en plagiant Donald, notre Mickey préféré, “Flake News”, que l’on traduira Nouvelles des flocons.

Ne serait-ce pas un jeu de mot polyglotte à tiroir avec homophonie et digression :
Flocon – Faux con – Vrai con ?

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